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Titre :Les journaux
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Galipaux, Félix
Interprète(s) :Galipaux, Félix
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :APGA
Numéro de catalogue :1276
Date de l'enregistrement :1906
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :82,7
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 1,5ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :23-06-2014
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Presse, journal, automobile, satire politique, mondanités, déplacements et villégiatures, fonctionnaire, rond de cuir, Trouville, Monte Carlo, roman-feuilleton, température, météorologie, bourse, finances, théâtre, Ambigu
Texte du contenu :Les journaux


Ah ! les journaux ! Peut-on lire les journaux ? Vous les lisez ? ça prouve que vous avez du temps à perdre, voilà tout. Le matin dans votre lit ? mais le lit est un meuble qui n' pas été inventé pour lire le journal ! le lit est fait pour dormir, pour se reposer, pas pour autre chose, vous entendez ! Ah ! que de temps perdu car je suis sûr que vous ne savez pas lire. Oui, vous connaissez votre alphabet, évidemment, ce n'est pas ce que je veux dire. Quand je m'exprime ainsi : "Vous ne savez pas lire", j'entends par là : "Vous ne savez pas lire intelligemment". Vous ne passez rien, vous lisez tout, depuis le titre jusqu'au nom du gérant, tout, même ce qui ne vous intéresse pas. Il est vrai que si vous passez ce qui ne vous intéresse pas personnellement, ce ne serait pas la peine d'ouvrir votre journal. Voyons, qu'est-ce qui vous passionne dans votre sale feuille ? Les faits divers… bon, en été, pour avoir frais mais quand à Paris il fait froid onze mois sur douze… les tribunaux ?… il vaut mieux aller à l'Ambigu, y a toujours là ce qui se passe à la Cour d'Assises et là au moins, si on condamne un innocent, on s'en aperçoit avant minuit… la politique ?… qu'est-ce que ça peut vous faire ? vous n'y comprenez rien. Il est vrai que ceux qui en font ne comprennent pas plus que vous… les cours étrangères ?… ça vous émeut vraiment d'apprendre qu'hier le roi Chose, enragé automobiliste, a couvert cent vingt-six kilomètres en cent vingt-six secondes et que l'empereur Machin a passé en revue ses troupes et sa garde-robe pour voir s'il ne devait pas se faire faire bientôt son cent huitième uniforme de la saison ?… les mondanités ?… oh ! les mondanités, voilà qui me dégoûte ! Voyons, je vous le demande, est-ce généreux de la part de la comtesse Saint-Montère d'annoncer dans les gazettes que le somptueux festin qu'elle a offert hier soir à ses amis sortait de la maison Pet-de-nonne ? Qu'est-ce que ça peut nous faire, à nous qui n'avons pas été invités ?… Pour ce qui est des déplacements et villégiatures, je trouve ça honteux, moi qui suis vissé à mon ministère d'un bout de l'année à l'autre ! ça m'enrage, j'en transpire sur mon rond de cuir de lire que monsieur Untel fait le lézard à Trouville ou quand je grelotte devant mon Choubersky d'apprendre que ledit Untel se réchauffe les membres à Monte-Carle... Je ne vous parle pas du roman-feuilleton, y a rien de plus agaçant au monde que de lire, au moment où vous commencez à être follement intéressé : Alors la vieille douairière dit à son ami : Tenez, duc, baisez-moi les… La suite au prochain numéro. Jusqu'au lendemain, on ne vit pas en se demandant : Qu'est-ce qu'elle veut bien faire embrasser ?… Eh bien, et la rubrique Températures ? passe encore si le températuriste vous apprenait le temps qu'il fera le lendemain, on pourrait prendre ses précautions, mais est-ce que vous êtes anxieux de savoir, en dépliant votre journal, le temps qu'il a fait la veille ?… Eh ben, et la bourse ? de deux choses l'une : Vous n'avez pas d'argent ou vous en avez. Si vous n'en avez pas, vous vous fichez de la cote et si vous en avez, ça vous embête d'apprendre que vos actions baissent… Quant au théâtre, je trouve absurde de lire les compte-rendus, si je connais [...], ce n'est pas la peine que j'aille la voir ! Non, voyez-vous, lire le journal est une pure perte de temps et il ne faut jamais perdre son temps. Ainsi, moi, je viens de perdre le mien en essayant de vous convaincre sans y réussir. J'en ai assez perdu, je m'en vais, adieu !


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